Très jeune, Pathé’O quitte son Burkina natal pour la Côte d’Ivoire en 1969 et s’installe à Abidjan.
Sans parent et sans famille dans la métropole ivoirienne, Pathé’O s’oriente vers la couture et apprend le métier en tant qu’apprenti chez un couturier. Il y passe 9 ans d’apprentissage de la couture hommes puis dames puis six autres années d’adaptation.
En 1977, il s’décide de s’installer à son propre compte. Le déclic arrive le 14 mars 1987 lors de la première édition des Ciseaux d’Or organisée par UNIWAX, une firme de textile.
Pathé’O bosse sur le pagne « L’oiseau rare » et sort un modèle exceptionnel mais simple qu’il fait porter au mannequin Angèle Zaka.
Au résultat final, il remporte le Ciseau D’Or. C’est le démarrage d’une carrière internationale exceptionnelle dans la mode.
Des reines de la beauté aux Présidents en passant par les artistes, les directeurs de sociétés et autres diplomates, Pathé’O habille toute l’Afrique.
A ce titre, l’ancien président sud-africain Nelson Mandela a été d’un soutien inoubliable à la promotion de la marque Pathé’O. Mandela s’habillait volontiers dans les chemises bariolées et griffées Pathé’O. A côté du symbole et vétéran de la lutte anti-apartheid, de nombreux autres chefs d’états comme le Malien Alpha Oumar Konaré, le Guinéen Alpha Condé, le Rwandais Paul Kagamé, le Nigérian Jonathan Goodluck arborent fièrement la marque Pathé’O.
La particularité chez le couturier de Treichville à Abidjan, c’est qu’il travaille en grande partie sur les matières africaines notamment le pagne imprimé, le pagne tissé comme le Faso Dan Fani, le voile teinté, le bazin, l’indigo… Ses habits se remarquent par leurs finitions impeccables et le réalisme dans la confection.
Il participe à de nombreux défilés à travers le monde. Ensuite, il se bat pour installer de fashion-shops un peu partout à Abidjan et dans plusieurs autres capitales ou grandes villes africaines comme Yamoussoukro, Ouagadougou, Bamako, Dakar, Conakry, Kinshasa, Lubumbashi, Brazzaville, Nairobi etc.